Andrée Bonard

« Accepter l'indéfini, le flou, le doute, ne laisser ni la peur ni l'anxiété l'arrêter, mais toujours s'exprimer, aller de l'avant et surtout se sentir en vie. »

Andrée Bonard est attirée dès son enfance par l'art. Des artistes comme Michel-Ange, Matisse et Rothko, Borduas ou Tapies la touchent particulièrement. Cependant, après des études en psychologie, elle devient conseillère en ressources humaines dans le milieu industriel. En 1989, elle s'inscrit à l'Atelier du geste et ensuite en arts visuels à l'UQAM.

Directrice de l'Atelier du geste depuis près de quinze ans, Andrée souhaite partager sa passion pour l'art. Main de fer dans un gant de velours, Andrée ne laisse aucun participant dévaloriser le travail qu'il a accompli. Elle révèle la beauté d'un tableau en mettant en valeur un trait, une transparence, une touche de couleur, qui nous incitent à revisiter l'œuvre sous un autre angle. De ce pas, elle nous entraîne dans un sillon merveilleux, et, à la manière de Christian Bobin, nous pouvons affirmer « qu'elle cherche matière à louange partout, même dans le pire. Car elle sait que, pour mettre la main sur le tendre, il nous faut accueillir aussi le terrible. » On a alors la confirmation qu'on a tous quelque chose en soi à exprimer. Cette femme artiste est une passionnée, elle incarne parfaitement les trois « R » de la créativité : le rire, le rêve et le risque tant valorisés à l'Atelier du geste.

Pour Andrée, la peinture est une façon de trouver son espace de liberté, un moyen de mieux se connaître et de mieux comprendre le monde qui l'entoure. Pour elle, c'est aussi accepter l'indéfini, le flou, le doute, ne laisser ni la peur ni l'anxiété l'arrêter, mais toujours s'exprimer, aller de l'avant et surtout se sentir en vie.